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INTRODUCTION. xxix
contrats toute la validité possible. De prime abord, personne ne viendra chercher dans nos registres la donation des maison, jardin, rt lieu et tènement» de Rellecourà Lyon, entre le Rhône et la Saône, que fit, le 5 mais i 55 i, Jeanne Le Viste, veuve de Jean Robertet, secrétaire des finances, à son fils Florimond Robertet, secrétaire du Roi (n° 3797); encore moins la donation des îlesd'Hyères, alors refuge de pirates, érigées en marquisat par Henri II pour Christophe de Bocquendorf, gentilhomme de la Chambre, donation faite par ce personnage à Gabriel de Lutz, seigneur d'Aramon, ambassadeur du Roi au Levant, qui l'avait tiré des prisons du Grand Turc (n° 4209).
Quelques contrats, portant vente, cession et transport, étaient également enregistrés au Châtelet, en raison des clauses stipulant donation dc la plus-value; c'est le cas pour Ia vente, moyennant io.o écus d'or comptants, de la confiscation des biens de Louis de Berquin, condamné à mort et exécuté comme hérétique, qui avait été attribuée par Henri II à Armand Valentin, son ingénieur à Marseille; cette vente fut consentie par ledit Valentin à Jean de Cormeilles, conseiller au Parlement, son ami, pour ne pas entrer dans des contestations judiciaires, la majeure partie de ces biens faisant l'objet d'un litige entre ce conseiller et le seigneur de Rambures (n° 3785).
Si les donations.de toute nature étaient obligatoirement enregistrées au greffe des Insinuations du Châtelet, la mème formalité n'était pas moins requise pour les révocations de donations, naturellement beaucoup plus rares, et qui n'étaient motivées que par le fait d'ingratitude; nos registres des Insinuations en renferment quelques exemples remarquables, qui méritent d'être signalés.'
Le i 6 avril 1569, Catherine de Veeleu, dame d'Anglure, veuve dc Michel de Poisieu, gentilhomme de la Chambre, capitaine et bailli de Sens et Montereau, fit un tableau lamentable des persécutions sans nombre qu'elle avait endurées depuis quinze ans de la part de ses enfants dénaturés qui, impatients de jouir de ses biens, cherchaient par tous moyens à hâter sa fin, l'accablant d'injures, d'accusations calomnieuses contre son honneur et sa bonne renommée, la privant de tous moyens d'existence, s'eflorçant de tuer ses gens et serviteurs qui lui étaient restés fidèles; en
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